Florence Matutini, doctorante à l’unité mixte de recherche BAGAP, a soutenu sa thèse de doctorat le mardi 13 avril, à l’ESA, sur le thème :

Conserver la biodiversité des régions fortement anthropisées : mobiliser différentes sources de données pour définir et compléter les réseaux écologiques. Cas des amphibiens en Pays de-la-Loire

Thèse dirigée par Jacques Baudry ; co-encadrée par Joséphine Pithon et Guillaume Pain, UMR Biodiversité, AGroécologie et Aménagement du Paysage (BAGAP)

Le Jury

Olivier GIMENEZ (Directeur de recherche, CEFE-CNRS)
Claude MIAUD (Directeur d’études, EPHE, CEFE-CNRS)
Anne LE RALEC (Professeure, Agrocampus Ouest)
Thierry TATONI (Professeur, Université d’Aix-Marseille, IMBE)
Isabelle LE VIOL (Maître de conférences, MNHN)
Dir. de thèse : Jacques BAUDRY (Directeur de recherche, INRAE UMR BAGAP)
Co-encadrante : Joséphine PITHON (Enseignante-chercheuse, ESA UMR BAGAP)
Co-encadrant : Guillaume PAIN (Enseignant-chercheur, ESA UMR BAGAP)

Résumé

Identifier, conserver et restaurer un réseau fonctionnel d’habitats favorables à la biodiversité est fondamental face aux enjeux écologiques actuels, en particulier dans des régions fortement anthropisées. Cette thèse vise à identifier des réseaux écologiques régionaux liés aux mosaïques paysagères agricoles à partir d’espèces modèles : les amphibiens. Nous avons réalisé des modèles d’habitat favorable (HSM) pour neuf espèces, essentiellement communes, à l’échelle régionale à partir de données opportunistes. Nous avons constitué un jeu de données indépendant pour l’évaluation à partir de données de sciences participatives filtrées et complétées avec l’aide des réseaux naturalistes. Dans un second temps, nous avons intégré aux HSMs des processus multi-échelles liés aux déplacements. Enfin, nous avons compilé des cartes d’habitat favorables pour créer un indice de favorabilité multi-spécifique que nous avons intégré dans une analyse de connectivité régionale puis confronté au réseau de conservation existant. Ces travaux montrent que des données de sciences participatives peuvent être mobilisées pour améliorer l’évaluation des HSM et que l’intégration de processus multi-échelles est pertinente pour augmenter leur pouvoir prédictif. Enfin, nous avons mis en évidence des distributions multi-spécifiques et identifié des lacunes dans le réseau régional de conservation existant. Ce travail pourra contribuer à l’amélioration des politiques de conservation des amphibiens et des mosaïques agricoles associées et à renforcer les liens entre structures académiques et non-académiques.

Mots clés : réseaux écologiques, amphibiens, bocage, SDM, sciences participatives, écologie spatiale