Contexte :

Lors d’un travail d’enquête mené auprès d’une centaine d’agriculteurs au cours de l’automne-hiver 2016-2017, tous les agriculteurs rencontrés ont cité la diversification de l’assolement comme principal levier pour réduire la vulnérabilité de leurs cultures aux maladies, adventices et ravageurs et diminuer l’emploi de produits phytosanitaires. Les protéagineux (seuls ou en association), les mélanges de céréales (mélanges variétaux ou multi-espèces), l’introduction de cultures mineures ou nouvelles (soja, maïs épi, chanvre) ou de prairies temporaires dans l’assolement sont aussi cités. Toutefois, au-delà des problèmes techniques liés à la mise en place de ces « nouvelles cultures », l’absence de filière locale de valorisation et/ou d’outil pouvant la permettre (trieur, séchoir, déshydrateur, presse à huile, etc.) est souvent une difficulté majeure. De plus, la rencontre avec des producteurs et des représentants dans divers domaines du végétal spécialisé présents en région Pays de la Loire (maraichage, arboriculture, horticulture, viticulture, plantes aromatiques et médicinales) a également permis de mettre à jour le facteur aggravant qu’est l’émergence de nouveaux risques, liés à la fois au réchauffement climatique et à la disparition de solutions de protection phytosanitaires.

Des projets pour « débloquer » ces situations sont donc attendus par les agriculteurs, basés sur une mise en commun de synergies à l’échelle locale et régionale. Les agriculteurs sont en attente à la fois d’informations (des « savoirs ») et de conseils pratiques (des « savoir-faire ») pour mettre en œuvre de nouvelles techniques ou technologies sur leurs exploitations, mais aussi d’informations sur les coûts et bénéfices attendus via ces techniques. Par ailleurs, ils se posent également des questions sur la façon dont ils peuvent, individuellement ou collectivement, participer à la création, localement, de filières et de débouchés pour leurs nouvelles productions.

Objectifs  du projet :

Le projet « PEI – santé du végétal » a pour finalité d’aider les agriculteurs à améliorer la gestion sanitaire des cultures. Deux leviers majeurs ont été identifiés :

  • la diversification des assolements comme principal levier pour réduire la vulnérabilité des cultures aux maladies, adventices et ravageurs
  • des leviers techniques de protection préventive et curative.

Le Projet « PEI – santé du végétal » a pour objectifs :

  • d’identifier, compiler et diffuser les connaissances déjà acquises et opérationnelles pour les agriculteurs dans ces deux domaines
  • d’accompagner, au sein de Groupes Opérationnels, des agriculteurs testant des pratiques et modes d’organisations alternatifs, et de capitaliser puis diffuser les connaissances issues de ces expériences de terrain. Selon les cas, ces groupes opérationnels sont constitués d’agriculteurs, de conseillers agricoles, de chercheurs et de chargés de mission d’institutions agricoles.

Implication du LARESS dans le projet :

Le LARESS ( via Annie Sigwalt) est impliqué dans les travaux menés par 4 groupes opérationnels du PEI Santé du végétal (volets 1.1, 1.2, et 2.1) concernant la diversification des assolements et la recherche d’alternatives aux produits phytosanitaires. Différentes enquêtes sociologiques ont été conduites pour connaître les stratégies individuelles et collectives d’agriculteurs qui se sont lancés dans la modification de leurs assolements, et rendre compte à la fois des difficultés rencontrées et des appuis dont ils ont pu bénéficier. Un guide méthodologique à destination des agriculteurs, des conseillers et des élus pour favoriser la création locale de filières de diversification a été rédigé, enrichi des expériences des groupes opérationnels. Parallèlement, une capitalisation des différentes formes d’intervention pour lutter contre les ravageurs et les maladies a été établie, avec l’idée de valoriser des connaissances et des pratiques souvent propres à une filière végétale à d’autres filières potentiellement concernées. Enfin, des connexions ont été établies entre des agriculteurs et leurs conseillers, confrontés à des difficultés agronomiques, et des entreprises porteuses de nouvelles technologies/ solutions, et cherchant à mieux répondre aux attentes d’un potentiel public.

Financement :

Aide européenne du FEADER et Région Pays de Loire.

Soutien aux groupes opérationnels du PEI pour la productivité et la durabilité – Programme de développement rural régional des Pays de la Loire 2014-2020.

Coordinateur :

Chambre Régionale d’Agriculture des Pays de la Loire

Contact LARESS : A. Sigwalt

Principaux partenaires  : 

Chambre d’Agriculture des Pays de la Loire, ESA, Arvalis, GAB 72 , FRCUMA Ouest, IFV, VEGEPOLYS, FRCIVAM Pays de la Loire, Fédération des Civam Loire Atlantique, ITEIPMAI, APAD, Ferme expérimentale de Thorigné d’Anjou, TERRES INOVIA, Chambre d’Agriculture de Mayenne, CIVAM Bio 53, TERRENA Innovation.

 

Durée du projet : 4 ans (janvier 2018 – décembre 2021)

 

Pour en savoir plus

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