Bertrand Lechat gère des projets à fort investissement dans une société hollandaise spécialisée en vente de matériel horticole.
Comment se caractérise votre poste ?
Mon titre de responsable n’est pas une fonction hiérarchique, je ne gère pas des commerciaux. Mais il correspond au fait que je gère de gros projets sur un gros secteur dans un domaine d’activité très spécifique. J’en ai la charge depuis leur lancement, leur planification puis jusqu’à leur aboutissement. En moyenne, j’ai quatre ou cinq dossiers par an, pour un chiffre d’affaires de 15 millions, d’où l’importance de les maîtriser dans leur globalité. Je suis le plus généralement seul sur les différents dossiers que je mène, mais cela ne signifie pas que le métier ne soit pas complet pour autant.
Quelle est votre principale motivation à exercer ce métier ?
Travailler dans un secteur qui me plaît est très important. Je connais bien ce secteur, mes parents étaient maraîchers et mon frère l’est toujours. Mon métier mobilise ces compétences techniques. J’aime aussi l’autonomie. Avec un patron en Hollande, je suis responsable de mon travail.
Quelles sont les qualités nécessaires à mobiliser dans votre poste ?
De la rigueur, de la motivation, de la persévérance. A partir du moment où on a la conscience professionnelle, tout va.
Pourriez-vous nous expliquer votre journée type ?
Comme j’ai un rôle technique et de coordination entre la partie production et commerce, je me dois chaque jour de superviser les dossiers au niveau global, je fais un suivi de l’activité, je gère le planning… Sinon, je participe à la stratégie commerciale en donnant une estimation de mon marché une fois par an. Car si notre marché est basé sur des gros montants, il reste une activité de niche. Je donne par exemple des alertes sur les évolutions du marché, les tendances. Je passe généralement deux jours par semaine au bureau, le reste sur le terrain. Dans mon bureau, je m’occupe de préparer ou de répondre au devis, du montage du dossier, etc. Sur le terrain, je suis les chantiers, rencontre les clients, participe aux négociations.
Quelles ont été vos difficultés lors de votre prise de poste ?
Au début, le plus difficile pour moi a été de gérer le stress sur l’accomplissement des dossiers. J’ai à faire à des clients du marché agricole qui n’hésitent pas à dire les choses. C’était compliqué de gérer les phases de négociation avec les clients ainsi que de contrer de manière sereine leurs objections. Ce n’était pas non plus évident de leur apporter les bonnes réponses au bon moment car je manquais de repères et d’expériences. Le plus dur est de savoir temporiser et de ne pas hésiter à dire que, si à l’instant on ne peut répondre, nous répondrons le mieux possible et le plus rapidement possible. Mais l’expérience permet de prendre du recul et ma formation technique suivie de ma formation commerciale en Agricadre m’ont permis d’être opérationnel très rapidement.