Philippe Gendron, ancien étudiant Agricadre et conseiller de gestion chez CERFRANCE

 

Qu’est-ce qui vous a amené dans la formation ?
J’étais alors au CER depuis 13 ans, je suis passé de comptable à conseiller de gestion, conseiller de filière porcine, responsable des conseillers 53 puis conseiller d’agence. Mon métier consistait à piloter des projets, établir les objectifs, gérer des personnes et des clients. En intégrant la formation, je souhaitais prendre un peu de recul par rapport à mes expériences. Je continuais à travailler au CER en parallèle mais la formation m’a permis d’aller travailler au siège du CER Mayenne-Sarthe par la suite. Depuis, je suis donc en charge du pilotage du conseil environnement.

Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est le métier de conseiller de gestion ?
Au sein du CER France, le travail en équipe est mis en avant, c’est pourquoi les comptables et les conseillers de gestion sont aussi importants pour les uns que pour les autres. Un conseiller de gestion effectue deux types de conseil. Le 1er, c’est le conseil précis : fiscal, juridique et environnement. Le 2ème, c’est le conseil « effet miroir » : les agriculteurs connaissent les réponses. Il suffit de les écouter, de poser les problèmes, et de les reformuler afin que cela devienne clair pour l’exploitant. Il y a toutefois une distinction entre les conseillers de gestion et les conseillers juridiques et fiscaux.

Quelles sont les qualités d’un bon conseiller ?
Un bon conseiller doit s’adapter au client, à ses envies, ses projets, son mode de fonctionnement. Il doit aussi dire la vérité sans retenue

tout d’abord d’un point de vue éthique car s’il ne le fait pas, le conseiller pourrait être accusé de défaut de conseil. Il doit jouer aussi un rôle d’effet miroir. Dans tous les cas, si le conseiller n’a pas toutes les compétences pour le servir au mieux, alors un autre conseiller expert dans le domaine prendra en charge cette partie du dossier.

Quelle serait votre journée type ?
Au début de la journée, chaque membre de l’agence doit faire le tour des bureaux pour dire « bonjour ». C’est très important pour le travail d’équipe et la cohésion. Nous en profitons pour parler des échanges avec les agriculteurs. Ces discussions sont des sources d’informations pour tout le monde. Ensuite, le conseiller se déplace chez les exploitants pour leur remettre des résultats. Il effectue, après, son rôle d’animation en interne. Il vérifie des résultats comptables, et en fait des reporting. Il anime en externe des réunions de formations ou d’informations, comme pour les marchés à terme mais aussi des cycles de formation de deux-trois jours pour les agriculteurs.

Quelles sont les exigences du CER France envers un conseiller ?
Lors de sa 1ère année, le conseiller est accompagné d’un tuteur pour faire son parcours d’intégration. Pour devenir conseiller, passer par le métier de comptable n’est pas obligatoire. Mais on propose une semaine avec les comptables pour mieux comprendre leur métier, ce qui peut être utile en rendez-vous face à des clients.

Quels sont les critères de recrutement ?
CER France recherche un tempérament, une personnalité. On arrivera toujours à comprendre la technique, mais avoir la sensibilité et le sens du relationnel, cela s’apprend tous les jours !

Que vous a apporté la formation ?
Les travaux de groupe préparent vraiment à la vie en entreprise. Le travail à plusieurs, dans le conseil, est quotidien.