Biographie

Sur le plan professionnel, il a travaillé entre autres comme caviste à BERCY, puis ses études de chimie lui ont permis d’être chercheur dans les laboratoires de l’entreprise Kuhlman en banlieue parisienne de 1951 à 1961.
En 1961, il rejoint le Syndicat d’Enseignement Agricole et de Recherche Agronomique (le SEARA) à Angers, à l’époque dirigé par les Jésuites. Il y occupera différentes responsabilités pendant 21 ans.

Ainsi, il est tout d’abord animateur au Centre de Formation de Techniciens de la Vulgarisation (CFTV) en 1961 et 1962, centre situé à l’époque à Monplaisir dans la banlieue d’Angers ; ensuite il se consacre à la création de l’Institut de Promotion Agricole de l’Ouest (IPAO) en 1962, puis à sa direction, ce Centre ayant longtemps été situé à la Possonnière, à une vingtaine de kilomètres à l’Ouest d’Angers.

Enfin, en 1972, il devient directeur du CFTV, lequel a migré de Monplaisir au 44 rue Rabelais, dans l’ancien Couvent des Dominicains, en face de l’UCO, c’est-à-dire à proximité des bâtiments historiques de l’ESA, situés 33 rue Rabelais, et qui abritaient à l’époque le Centre d’Enseignement Rural par Correspondance d’Angers, le CERCA. Il dirigera le CFTV jusqu’à son départ en 1982. Ces centres accueillaient des jeunes du milieu agricole qui quittaient pour la plupart l’exploitation familiale, pour s’orienter vers des emplois d’agents de développement, en coopératives, chambres d’agriculture et entreprises agro-alimentaires. Ils ont été des acteurs clefs du développement agricole, en particulier dans l’ouest de la France.
Ces jeunes étaient internes, et travaillaient avec acharnement, sans compter leurs heures, et cela valait aussi pour l’encadrement et le corps professoral.

Privat PEYTAVIN accordait une grande importance à l’ouverture sur le monde de ces jeunes, qui n’avaient jamais voyagé. Chaque année, un voyage d’études était organisé, souvent à l’étranger, et généralement tout le groupe partait aux sports d’hiver, mais avec les enseignants, et les cours de poursuivaient avant et après le ski.

Privat PEYTAVIN a marqué par son engagement non seulement comme formateur, mais concomitamment comme éducateur de ces jeunes issus d’exploitations agricoles. Ce que résume bien l’un d’entre eux, qui s’exprimait ainsi au chapitre des témoignages écrits recueillis à l’occasion du centenaire de l’ESA* : « On ne sort pas indemne non plus, et pour la vie, de deux années en ce qui me concerne, passées en compagnie de Monsieur PEYTAVIN. Tous ceux qui ont eu la chance de le fréquenter connaissent l’impact qu’aura eu cet homme, hors du commun, sur des jeunes qui avaient presque tout à apprendre »

Privat PEYTAVIN était marié à Simone PERINET-MARQUET, et il avait 4 enfants, Jean, Marie-Françoise, Mireille et Emmanuelle, lesquels lui ont donné 11 petits-enfants.

*Jean-Louis Lossouarn, in « 100 ans à l’ESA d’Angers », Livret 9 « LES ANCIENS »  page 103