Ces dernières années voient le retour d’un intérêt grandissant pour la prairie, motivé par diverses raisons : valorisation des territoires et des produits, volonté politique et réglementaire parfois incitée financièrement, recherche d’autonomie pour les éleveurs, intérêt pour la valeur naturelle des territoires, … Dans les territoires peu herbagers, il s’avère néanmoins qu’augmenter la part d’herbe dans les exploitations agricoles posent encore de nombreuses questions :
- Les démarches et politiques mises en place permettent-elles de réintroduire la prairie dans les territoires peu herbagers ?
- Quelle place prend la prairie dans l’organisation du territoire des exploitations agricoles ? Quels sont les déterminants de cette place ?
- Les types de prairie et leur gestion, permettent-ils de maintenir une diversité biologique importante, qu’elle soit remarquable ou fonctionnelle ?
- Quels sont les freins à la réintroduction de la prairie dans les territoires peu herbagers ?
OBJECTIFS
Par une approche pluridisciplinaire, trois niveaux d’échelle complémentaires seront investigués :
- (i) le territoire, zone d’élevage peu herbagère,
- (ii) l’exploitation agricole, unité de prise de décision de la place et de l’usage de la prairie,
- (iii) la parcelle en tant qu’unité de gestion et élément du paysage hébergeant la diversité biologique.
La contribution des prairies à la valeur écologique d’un territoire dépendra de plusieurs caractéristiques : les pratiques de gestion (i.e., les perturbations et leur intensité définissant la structure le couvert), de la surface et de leur organisation spatiale dans la mosaïque paysagère donnée.
Il s’agit donc de comprendre en quoi les pratiques de gestion dictées par des logiques d’exploitation du système prairial peuvent être un atout pour la qualité écologique de cet habitat et, plus largement, du territoire.
L’URSE a pour objectif de déterminer les effets des représentations et déterminants techniques sur l’organisation spatio-temporelle de l’allocation des ressources prairiales au sein de l’exploitation dans l’objectif de déterminer les marges de manœuvre possibles pour la réintroduction de prairie dans les systèmes d’élevage.
Responsable du projet
Le travail mené sera pluridisciplinaire : sociologie, agronomie, zootechnie, écologie, géographie. Ce projet est en interaction forte avec le projet Tramix.
Responsable du projet : Sébastien Couvreur
Enseignant-chercheur impliqué : Cristiano Côrtes
Financement
Financement obtenue dans le cadre d’un appel à projet interne.
Recherche de financement complémentaire en court (financement de thèse et post-doc)